L’Europe enregistre en 2025 un nombre sans précédent de cas de maladies transmises par les moustiques, telles que le chikungunya et le virus du Nil occidental, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). L’agence évoque une « nouvelle normalité » liée au changement climatique.
Les facteurs climatiques et environnementaux (températures plus élevées, étés prolongés, hivers plus doux et modifications de la pluviométrie) favorisent la prolifération des moustiques et la transmission des virus. Le moustique Aedes albopictus, vecteur du chikungunya, est désormais présent dans 16 pays et 369 régions européennes, contre seulement 114 régions il y a dix ans.
Pour 2025, 27 cas de chikungunya ont été signalés, un record pour le continent. Un cas autochtone a été identifié pour la première fois en Alsace, illustrant l’expansion vers le nord du risque de transmission. Par ailleurs, entre le 1er janvier et le 13 août, huit pays ont rapporté 335 cas de virus du Nil occidental et 19 décès, l’Italie étant la plus touchée avec 274 contaminations.
L’ECDC insiste sur la prévention, à la fois par des initiatives publiques et des mesures individuelles : répulsifs, vêtements couvrants et moustiquaires restent essentiels pour limiter les risques.
