La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a décidé de retirer le Lesotho de son agenda sécuritaire régional, soulignant les avancées réalisées par le pays en matière de réformes constitutionnelles et de stabilité politique.
L’annonce a été faite dimanche à l’issue du 45e Sommet des chefs d’État et de gouvernement, tenu à Antananarivo. Les dirigeants ont salué l’adoption du 10e amendement constitutionnel par le Lesotho, considéré comme une étape majeure dans le processus de réforme engagé depuis plusieurs années.
Selon le communiqué final, le sommet a félicité le gouvernement, le peuple du Lesotho ainsi que les mécanismes de médiation de la SADC pour leur contribution à la consolidation de la paix et de la sécurité. Depuis 2014, l’organisation régionale avait soutenu activement la médiation politique et les réformes institutionnelles, après une série de crises internes qui avaient entraîné une intervention régionale.
Le retrait du Lesotho de la Troïka de l’Organe, qui coordonne la prévention et la résolution des conflits, marque une reconnaissance officielle de la stabilité retrouvée du pays.
Le sommet, placé sous le thème « Faire progresser l’industrialisation, la transformation agricole et la transition énergétique pour une SADC résiliente », a également consacré la présidence tournante du bloc au chef de l’État malgache Andry Rajoelina, avec Cyril Ramaphosa, président sud-africain, comme vice-président. Le président malawite Lazarus Chakwera a été élu à la tête de la Troïka, succédant à la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan.
Par ailleurs, les dirigeants ont renouvelé leur engagement pour la stabilisation de l’est de la RDC et harmonisé les efforts de paix en Afrique. Ils ont aussi prolongé le mandat du Secrétaire exécutif Elias Magosi pour quatre ans, validé des amendements au Protocole sur la finance et l’investissement, et appelé à accélérer l’intégration régionale par des initiatives dans les infrastructures, l’agriculture et l’égalité des sexes.