Fred Kerley, sprinteur américain médaillé d’argent sur 100 m aux Jeux de Tokyo 2021 et de bronze à Paris 2024, fait face à une suspension provisoire annoncée par l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) ce mardi 12 août.
Champion du monde du 100 m en 2022, Kerley est sanctionné pour des « manquements à ses obligations de localisation » dans le cadre du contrôle antidopage. Les athlètes de haut niveau doivent fournir quotidiennement des informations précises sur leur lieu et créneau horaire pour permettre des contrôles inopinés. Trois absences injustifiées ou données inexactes en moins d’un an peuvent entraîner des sanctions.
Son avocat a déclaré que Kerley conteste ces accusations, estimant que certains contrôles manqués peuvent être justifiés par un manque de diligence de la part des contrôleurs ou par une absence de négligence de l’athlète.
À 30 ans, Kerley a connu une progression remarquable après avoir quitté sa spécialité initiale du 400 m pour se concentrer sur le sprint court. Il s’était notamment illustré lors des Jeux de Tokyo en se classant derrière l’Italien Marcell Jacobs, avant de décrocher le titre mondial à Eugene en 2022, avec un record personnel à 9’’76.
Cette suspension intervient au terme d’une année compliquée pour Kerley. Il avait déclaré forfait aux sélections américaines il y a deux semaines, rendant impossible sa participation aux prochains Championnats du monde de Tokyo (13-21 septembre).
Par ailleurs, il a été impliqué dans plusieurs incidents judiciaires à Miami : en mai, une altercation dans l’hôtel officiel des athlètes du circuit Grand Slam Track, lancé par Michael Johnson, ainsi qu’en janvier, où il a été arrêté à la suite d’une confrontation avec la police et poursuivi pour violences conjugales, accusations qu’il nie fermement.