La Chine a vivement réagi aux récentes déclarations du dirigeant taïwanais William Lai Ching-te, le qualifiant de « va-t-en-guerre » et l’accusant de compromettre la stabilité régionale. Dans un communiqué publié mercredi, Zhu Fenglian, porte-parole du Bureau chinois des affaires taïwanaises, a dénoncé les choix politiques de Lai, le présentant comme « un fauteur de troubles, perturbateur de la paix et agitateur dans le détroit de Taïwan ».
Cette sortie intervient au lendemain de l’annonce par William Lai d’une augmentation de plus de 3 % du budget de la défense taïwanaise. Le dirigeant justifie cette décision par les activités militaires croissantes de la Chine dans le détroit de Taïwan, en mer de Chine orientale et méridionale, qu’il juge contraires à l’ordre international fondé sur des règles.
Pékin dénonce une provocation. Selon Zhu, cette politique sécuritaire aggrave les tensions, détourne l’attention des véritables priorités économiques de l’île et met en péril les conditions de vie des Taïwanais. Elle accuse également William Lai de « vendre Taïwan », de « sacrifier ses intérêts » et de se servir de la démocratie comme d’un outil de manipulation en faveur d’un projet indépendantiste rejeté par Pékin.
La Chine considère toujours Taïwan comme faisant partie intégrante de son territoire, malgré le refus de l’île de se plier à cette vision. Taïwan, dirigée de manière autonome depuis 1949, affirme son indépendance et dénonce toute tentative d’ingérence ou de pression de la part de la Chine continentale.