La France s’apprête à lancer dans les prochains jours des largages aériens d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, a révélé la chaîne BFM TV. Cette initiative vise à répondre à l’aggravation de la crise alimentaire dans l’enclave palestinienne, qualifiée de « pire scénario de famine » par le Groupe intégré de classification de la sécurité alimentaire, soutenu par l’ONU.
Les autorités françaises assurent que « toutes les précautions nécessaires seront prises pour garantir la sécurité des civils pendant les opérations ». Cette annonce intervient dans un contexte où plus de 1 000 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’accéder à l’aide dans le cadre d’un plan humanitaire controversé soutenu par les États-Unis et Israël.
Outre les largages, la France envisage également un acheminement terrestre pour accroître la rapidité et le volume des livraisons. Toutefois, Paris insiste sur le fait que ces largages « ne sauraient remplacer un accès humanitaire massif », rendu impossible tant que les points de passage terrestres restent fermés.
« Seule l’ouverture immédiate des frontières par Israël permettrait une réponse humanitaire à la hauteur des besoins », a confié un responsable diplomatique cité par les médias français.
Depuis octobre 2023, date du début de l’offensive israélienne, plus de 60 000 Palestiniens – en majorité des femmes et des enfants – ont été tués dans la bande de Gaza, selon les autorités locales. À cela s’ajoutent au moins 147 décès liés à la faim, dont 88 enfants, d’après le ministère de la Santé de Gaza.
Lundi, les ONG israéliennes B’Tselem et Physicians for Human Rights-Israel ont accusé l’État hébreu de commettre un génocide, dénonçant la destruction systématique des infrastructures civiles et le démantèlement délibéré du système de santé du territoire.
