La Côte d’Ivoire a adressé ce mardi ses condoléances officielles au Burkina Faso, au lendemain de la dénonciation par Ouagadougou des circonstances jugées troubles de la mort d’Alain Christophe Traoré, dit Alino Faso, survenue en détention à Abidjan.
Selon des sources diplomatiques, les autorités ivoiriennes réaffirment que le militant burkinabè se serait suicidé par pendaison à l’aide d’un drap, après une tentative de mutilation des veines. Cette version, portée par le Procureur de la République de Côte d’Ivoire, reste contestée par le gouvernement burkinabè, qui exige des explications claires et un accès aux résultats de l’enquête.
Abidjan s’est engagé à transmettre les conclusions complètes dès qu’elles seront disponibles, en insistant sur sa volonté de transparence et de coopération.
Le Burkina Faso, pour sa part, a rejeté la thèse du suicide et condamné la diffusion tardive de l’information, révélée trois jours après le décès via les réseaux sociaux. Il exige le rapatriement immédiat de la dépouille et l’ouverture d’une enquête indépendante pour élucider les circonstances de la mort.
Arrêté en janvier 2025 pour des accusations d’espionnage que Ouagadougou juge sans fondement, Alino Faso était connu pour son engagement social. Sa disparition a provoqué une onde de choc au sein de la société civile burkinabè.
