Radié de la liste électorale, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo rejette toute idée de candidature alternative au sein de son parti, affirmant rester l’unique option du PPA-CI pour la présidentielle d’octobre. Au cours d’un échange avec la jeunesse de son parti à Mama, son village natal, le président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), Laurent Gbagbo, a tenu à clarifier sa position face aux discussions internes sur une éventuelle candidature de précaution. « Il y a des gens qui cherchent des plans B, des plans C, D… Pourquoi pas un plan Z ? », a-t-il ironisé. « Mais moi je dis : il y a un seul plan ici, c’est Gbagbo. »
Selon lui, certaines personnes, y compris à l’étranger, auraient approché ses proches pour discuter d’une éventuelle solution de remplacement, au vu de son inéligibilité actuelle. Gbagbo a rejeté ces initiatives, les qualifiant d’inutiles et de contraires à l’unité du parti.
Cette prise de position intervient après la publication d’une lettre ouverte par Ahoua Don Mello, cadre du PPA-CI, qui suggérait l’autorisation de plusieurs candidatures internes à titre de précaution. Il proposait une convention extraordinaire pour désigner un candidat au cas où la candidature de Gbagbo serait définitivement invalidée par le Conseil constitutionnel. « Ces candidatures ne sont pas des plans de substitution, mais des solutions de précaution », écrivait Don Mello.
Le PPA-CI a sèchement réagi à cette proposition par un communiqué signé de son président exécutif, Sébastien Dano Djédjé. « Il n’y a ni plan B ni plan de précaution. Cette diversion vise à détourner l’attention du fait que le RHDP, lui, n’a toujours pas de candidat déclaré à trois mois du scrutin », souligne-t-il.
Malgré sa radiation des listes électorales, Gbagbo maintient sa volonté d’être candidat. La posture intransigeante de l’ex-chef d’État accentue les tensions internes et nourrit le débat sur la stratégie du PPA-CI à l’approche d’un scrutin incertain.
