L’Afrique du Sud a officiellement ratifié le Protocole sur les femmes et les jeunes dans le commerce, un texte stratégique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). L’annonce a été faite ce vendredi 27 juin 2025 à Johannesburg par le vice-président Paul Mashatile, à l’occasion d’une Table ronde intergénérationnelle de haut niveau organisée en marge du G20. Pour Mashatile, cette ratification représente bien plus qu’un geste symbolique. « Il s’agit d’un engagement politique fort pour faire de l’équité de genre et de génération une composante centrale du commerce intra-africain », a-t-il déclaré.
Adopté en 2022, le protocole entend lever les barrières structurelles qui freinent l’émergence des entreprises dirigées par des femmes et des jeunes. Il propose des mesures concrètes pour améliorer l’accès au financement, aux marchés et à un environnement réglementaire plus favorable. Avec cette ratification, Prétoria affirme sa volonté d’intégrer ces principes à ses politiques économiques internes. Le vice-président sud-africain a notamment insisté sur le rôle crucial que doit jouer la jeunesse africaine dans le développement du continent. « Les jeunes ne doivent pas être de simples bénéficiaires, mais des coarchitectes de notre avenir économique », a-t-il martelé.
Dans cette dynamique, l’Afrique du Sud a mis en place une unité spéciale rattachée à la Présidence pour lever les freins administratifs à l’entrepreneuriat des jeunes, particulièrement dans les secteurs des mines, du tourisme et de l’économie informelle. L’initiative s’inscrit aussi dans une vision plus large qui inclut la gouvernance intergénérationnelle, une meilleure prise en compte des jeunes dans l’agenda sud-africain du G20 et un renforcement de l’accès au commerce transfrontalier.
La ratification de ce protocole juridiquement contraignant marque un tournant vers une intégration économique africaine plus inclusive, élargissant les bénéfices du libre-échange à des groupes longtemps marginalisés dans les dynamiques commerciales du continent.
