Le président de la transition guinéenne, le Général Mamadi Doumbouya, a officiellement reçu, jeudi 26 juin 2025 au Palais Mohammed V le projet de nouvelle Constitution, fruit de plusieurs mois de consultations et de travail coordonnés par le Conseil National de la Transition (CNT), présidé par Dr Dansa Kourouma. La cérémonie, empreinte de solennité, s’est déroulée en présence du Premier ministre Amadou Oury Bah, de hauts responsables de la présidence, des membres du gouvernement, du CNRD, des représentants du corps diplomatique, des leaders religieux et d’acteurs clés de la société civile. Elle marque un tournant dans le processus de « rectification institutionnelle » entamé depuis la prise de pouvoir du CNRD le 5 septembre 2021.
Dr Dansa Kourouma a rappelé les grandes étapes ayant conduit à l’élaboration de ce texte : consultations nationales, débats citoyens, contributions des forces vives, et consolidation finale par un panel d’experts, le tout dans un esprit d’ouverture et de neutralité. Il a souligné l’implication du peuple guinéen à chaque phase du processus, assurant ainsi que ce projet de Constitution « reflète les valeurs, les aspirations et les ambitions du pays ».
Selon lui, le chef de l’État n’est jamais intervenu dans le contenu du texte, garantissant son impartialité et sa légitimité. Cette démarche, a-t-il précisé, témoigne du respect des principes républicains et de la volonté du président Doumbouya de bâtir une démocratie solide et inclusive.
Après cette remise officielle, la prochaine phase consistera à vulgariser le texte auprès des citoyens afin d’encourager une large participation au référendum constitutionnel prévu pour le 21 septembre 2025. L’adoption de cette nouvelle loi fondamentale devra être suivie par l’élaboration de lois organiques nécessaires à sa mise en œuvre.
Cette étape symbolise bien plus qu’une réforme juridique : elle ambitionne d’ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire guinéenne, autour d’institutions fortes, crédibles et au service exclusif du peuple. Le chef de l’État, à travers ce geste, réaffirme sa volonté de remettre le pouvoir aux citoyens dans un cadre institutionnel renouvelé et souverain.