France : scandale à l’Ofast de Marseille après la disparition de 400 kg de cocaïne

L’affaire secoue les plus hauts niveaux de la lutte antidrogue en France. La commissaire divisionnaire de l’Office anti-stupéfiant (Ofast) de Marseille et son adjoint ont été mis en examen, quelques jours après leur garde à vue, dans le cadre d’une enquête aux contours explosifs. Les chefs de l’antenne marseillaise de l’Ofast sont poursuivis pour « importation et trafic de stupéfiants en bande organisée », « faux en écriture publique » et « atteinte à la vie privée », selon des informations révélées par Le Parisien. L’affaire fait suite à la disparition mystérieuse de 400 kg de cocaïne lors d’une opération menée au port de Marseille.

Initialement, la livraison surveillée, autorisée par les magistrats, visait à intercepter un lot de 200 kg de cocaïne en provenance de Colombie. À la réception, c’est le double qui a été débarqué. Mais malgré des semaines de surveillance, le chef du réseau n’a jamais été interpellé, laissant planer l’hypothèse d’une fuite d’information au sein même de la police.

Le plus troublant reste la suite : plusieurs mois après l’arrivée de la drogue sur le territoire, une perquisition du lieu de stockage n’a permis de retrouver qu’un seul kilo. Les 399 kg restants se sont volatilisés.

L’enquête, désormais entre les mains de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), a déjà conduit à la mise en examen de trois enquêteurs de l’Ofast, dont deux ont été incarcérés, ainsi que de deux indicateurs. Les soupçons portent sur une revente massive de la marchandise dans les circuits de deal marseillais.

Ce scandale met à mal la crédibilité des services engagés dans la lutte contre le narcotrafic et soulève de sérieuses questions sur l’intégrité de certaines opérations dites « surveillées ».

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