Encore peu connus il y a quelques années, les operating partners gagnent du terrain dans le monde des affaires. Issu des pratiques des fonds d’investissement américains post-crise des subprimes, ce métier s’impose désormais comme un levier stratégique pour les entreprises, notamment en France où il connaît un essor rapide. À mi-chemin entre le coach et le dirigeant de transition, l’operating partner se distingue du consultant classique par son engagement direct dans l’opérationnel et son implication sur les résultats. Ce sont souvent des entrepreneurs aguerris, capables d’accompagner les chefs d’entreprise dans les phases critiques de leur développement : croissance, transformation, internationalisation ou sortie de crise.
Isabelle Saladin, pionnière de ce métier en France, a fondé I&S Adviser, la première société européenne dédiée à cette fonction. Dans son ouvrage Operating Partner : le copilote de mon entreprise, elle décrit un rôle sur-mesure, adapté aux défis concrets des start-ups, PME et ETI. Son entreprise compte déjà plus de 70 clients. L’intervention d’un operating partner suit une méthode en trois temps : un diagnostic stratégique, une phase d’action avec pilotage terrain, puis un suivi des résultats. Cette approche pragmatique séduit par sa capacité à produire des effets mesurables : amélioration des marges, fluidification des process, sécurisation des projets de croissance.
Dans un climat économique tendu, marqué par les incertitudes géopolitiques, l’inflation et la pression sur les marges, les dirigeants cherchent désormais des copilotes capables d’agir vite et efficacement. 2025 apparaît comme une année charnière pour cette profession, qui séduit de plus en plus d’entreprises cherchant à conjuguer ambition et maîtrise des risques.
Les operating partners, encore rares il y a cinq ans, s’imposent aujourd’hui comme des figures clés du pilotage stratégique. Le succès de ce modèle illustre une transformation profonde des modes d’accompagnement des entreprises.