Le pétrole flambe en Asie après les frappes américaines en Iran

Les prix du pétrole ont fortement grimpé dans la nuit de dimanche à lundi sur les marchés asiatiques, atteignant leur niveau le plus élevé depuis janvier, dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient. Cette envolée s’explique par les frappes américaines menées contre l’Iran et les menaces de représailles brandies par Téhéran. Aux alentours de 23h45 GMT, le baril de WTI américain progressait de 2,56 %, à 75,73 dollars, après un pic à 78 dollars. Le Brent, référence européenne, gagnait 2,47 %, à 78,91 dollars, après avoir brièvement dépassé les 81 dollars.

Ces hausses, initialement supérieures à 4 %, traduisent les inquiétudes du marché face à un risque de rupture d’approvisionnement. La situation a été déclenchée par une offensive aérienne des États-Unis contre plusieurs sites nucléaires iraniens. En réponse, les autorités de Téhéran ont averti qu’elles prendraient des mesures de rétorsion, nourrissant les craintes d’une escalade régionale.

Les investisseurs redoutent notamment une possible fermeture du détroit d’Ormuz, point de passage stratégique par lequel transite environ 20 % du pétrole mondial. Une telle interruption du trafic maritime pourrait bouleverser les chaînes d’approvisionnement et faire grimper les prix de manière drastique.

Début juin déjà, après des frappes israéliennes sur le sol iranien, les cours avaient temporairement flambé. Toutefois, l’absence d’atteinte majeure aux infrastructures pétrolières et le non-engagement direct des États-Unis avaient ensuite ramené le calme. Ce week-end a marqué un tournant.

Avec une production quotidienne estimée à 3,3 millions de barils, dont environ 1,5 million sont exportés, l’Iran figure parmi les dix premiers producteurs mondiaux. Si ses exportations sont partiellement sous embargo, une obstruction du détroit d’Ormuz toucherait bien au-delà de ses seules livraisons.

Certains analystes, comme ceux de JPMorgan, évoquent un « scénario extrême » qui, en cas d’escalade militaire prolongée, pourrait propulser les cours du brut jusqu’à 130 dollars le baril. Pour l’heure, les marchés observent avec nervosité les prochaines réactions diplomatiques et militaires.

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