Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) alerte sur les conséquences des politiques migratoires américaines. L’agence onusienne rappelle que la gestion des frontières ne doit pas se faire au détriment de la protection des personnes fuyant des situations dangereuses. Dans une déclaration faite mercredi à Genève, le HCR a exprimé sa préoccupation face au durcissement des lois migratoires aux États-Unis, soulignant la nécessité de garantir un accès sûr et équitable à la procédure d’asile. « Tout État a le droit de gérer ses frontières, mais il doit aussi respecter ses obligations internationales en matière de protection des réfugiés », a rappelé l’organisation.
Le HCR insiste : les mesures d’exécution doivent rester humaines et ne pas exposer des personnes en quête de sécurité à un retour dans des zones à haut risque. L’agence craint que certaines politiques américaines n’affaiblissent les normes mondiales de protection. L’inquiétude s’est intensifiée depuis l’entrée en vigueur, lundi, d’un décret présidentiel signé par Donald Trump. Celui-ci interdit temporairement l’entrée aux ressortissants de douze pays, dont l’Afghanistan, l’Iran, la Libye, le Soudan, la Somalie et le Yémen. Sept autres pays, dont Cuba, le Togo ou encore le Turkménistan, sont soumis à des restrictions partielles.
En parallèle, des raids ont été menés à Los Angeles par les services d’immigration (ICE), entraînant l’arrestation de centaines de personnes en situation irrégulière. Ces descentes ont déclenché une vague de manifestations dans la ville, puis dans plusieurs métropoles américaines comme Dallas, Houston ou San Antonio.
Malgré les appels à l’apaisement du gouverneur de Californie, Gavin Newsom, et du maire de Los Angeles, Eric Garcetti, l’administration Trump a déployé 4 000 gardes nationaux et 700 marines dans les rues de la ville. Le climat social s’en trouve encore plus tendu, alors que les protestations contre la politique migratoire se multiplient à travers le pays.