Téhéran menace Israël de représailles en cas d’attaque contre ses sites nucléaires

L’Iran a averti Israël qu’il « regrettera » toute attaque visant ses installations nucléaires, dans un climat de tension croissante entre les deux États. Depuis Le Caire, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a dénoncé ce qu’il qualifie de menaces israéliennes contre des infrastructures civiles protégées par le droit international. Au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien, Araghchi a rappelé que toute attaque contre les installations nucléaires pacifiques iraniennes constituerait une violation grave du droit international. Il a assuré que toute agression serait suivie d’une réponse immédiate.

Critiquant l’attitude des puissances occidentales, le ministre a fustigé le « deux poids, deux mesures » appliqué au Moyen-Orient, dénonçant le silence occidental face aux menaces israéliennes, tout en maintenant une pression constante sur le programme nucléaire iranien. Araghchi a réaffirmé que les activités nucléaires de l’Iran sont exclusivement pacifiques. Il a insisté sur le droit de son pays à l’enrichissement d’uranium, qu’il considère comme une conquête scientifique et un droit inaliénable. « Nous ne voulons pas d’armes nucléaires, mais nous ne renoncerons pas à nos droits », a-t-il déclaré.

Le ministre iranien a également appelé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à rester indépendante et à ne pas céder aux pressions politiques. Cette déclaration intervient alors que l’AIEA a récemment révélé que le stock d’uranium enrichi à 60 % détenu par l’Iran a augmenté de près de 50 %, atteignant 408,6 kilogrammes — une quantité qui, si enrichie davantage, pourrait permettre la fabrication de plusieurs bombes nucléaires.

Des négociations indirectes sont en cours entre Téhéran et Washington. Araghchi a confirmé que l’Iran répondrait « de manière appropriée » à une proposition américaine, tout en réaffirmant que tout accord devra garantir le droit de l’Iran à l’enrichissement. Ce déplacement en Égypte s’inscrit dans une tournée régionale qui inclut également le Liban. Araghchi a rencontré, en marge de sa visite, le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, sans que le contenu de leurs échanges ne soit encore connu.

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