Hand : Metz échoue encore, Györ s’impose avec panache

Le rêve européen des Messines s’est brisé une nouvelle fois à Budapest. Dimanche 1er juin, les handballeuses de Metz ont perdu face aux Danoises d’Esbjerg (30-27) dans le match pour la troisième place de la Ligue des champions. Un revers douloureux qui les laisse une fois encore au pied du podium, comme en 2019 et en 2024.

Invaincues avant le Final Four, les championnes de France visaient une première C1 pour le handball féminin tricolore. Mais leur ambition s’est heurtée à la réalité du très haut niveau européen. Battues la veille en demi-finale par Odense (31-29 après prolongation), elles ont affiché les mêmes difficultés face à Esbjerg : une irrégularité criante et une incapacité à concrétiser leurs temps forts. « On n’est pas encore taillées pour tout ça », a reconnu Emmanuel Mayonnade, l’entraîneur messin. Même son de cloche du côté de la gardienne Cléopâtre Darleux : « On a de bonnes phases, mais on ne sait pas capitaliser. Parfois, c’est mental ». Léna Grandveau, elle, évoque un manque de lucidité : « On fait des erreurs qu’on ne commet jamais. C’est dur à accepter ».

Cette campagne européenne s’achève dans la frustration, malgré une saison nationale remarquable, ponctuée par un 27e titre de championnes de France et une victoire en Coupe. Le groupe messin va maintenant connaître des bouleversements. Cléopâtre Darleux et Allison Pineau tirent leur révérence. « Je reviendrai l’an prochain, en spectatrice, pour voir Metz gagner », a promis Darleux avec le sourire.

Pendant ce temps, Györ a confirmé son statut en s’imposant en finale contre Odense (29-27). Les Hongroises remportent leur septième Ligue des champions, portées par les performances d’Estelle Nze Minko (6 buts sur 9 tirs) et d’Hatadou Sako, étincelante en seconde période. « Je suis rincée », a plaisanté Nze Minko, exténuée mais heureuse. Quant à Sako, ancienne joueuse de Metz, elle a savouré ce premier sacre européen : « Être là dans les moments importants, c’est ce qu’on attendait de moi. Je suis fière de moi et de nous ».

La marche vers le sommet reste abrupte pour Metz. Mais les bases sont là, et l’envie aussi. Reste à transformer les promesses en trophée.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *