En janvier 2025, plus de 2 300 enfants palestiniens ont été pris en charge pour malnutrition aiguë dans la bande de Gaza, où un cessez-le-feu est en place depuis le 19 janvier, selon les Nations unies. Parmi ces enfants, 1 966 ont été diagnostiqués avec une malnutrition aiguë modérée et 403 avec une forme sévère de cette malnutrition.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) rapporte que plus de 13 000 femmes ont été examinées pour malnutrition maternelle, avec un taux moyen de malnutrition entre 10 et 15 %. Avant les violences israéliennes de 2023, la malnutrition aiguë était quasiment inexistante dans la région. Cependant, le manque d’accès aux aliments nutritifs et aux services essentiels depuis 15 mois, tels que les soins de santé, l’eau potable et l’assainissement, a considérablement aggravé la situation, notamment chez les enfants de moins de deux ans et les femmes enceintes ou allaitantes.
L’OCHA souligne que la malnutrition aiguë a des conséquences à long terme sur le développement des enfants et peut entraîner des retards de croissance. Parmi les femmes touchées, 90 % ont souffert de pauvreté alimentaire extrême, ne consommant que deux groupes alimentaires ou moins par jour, principalement du pain et des légumineuses, des aliments pauvres en valeur nutritive.
Concernant la Cisjordanie occupée, l’OCHA rapporte que les actions militaires israéliennes se poursuivent dans le nord, entraînant des destructions, des déplacements de population et une augmentation des victimes, notamment des enfants. Depuis janvier 2023, plus de 224 enfants ont été tués dans les violences israéliennes, représentant presque la moitié des 468 enfants morts en Cisjordanie occupée depuis 2005. Parmi ces victimes, 11 enfants ont été tués depuis le début de l’année 2025, dont six dans des frappes aériennes israéliennes.
